Les Huns
Les Huns ne sont
pas des Germains.
Ils viennent des grandes steppes de l'Asie.
Se déplaçant sans cesse sur leurs chevaux, ils sèment la terreur dans toute la
Gaule.
Conduits par leur chef Attila, ils ne laissent derrière eux que ruines et
cadavres.
On dit que là où les Huns sont passés, l'herbe
ne repousse plus.
Battus en 451 par les Gallo-romains et les Wisigoths unis contre lui, Attila et
ses Huns retournèrent dans leur pays.
Attila mourut en 453, mais son souvenir resta longtemps dans les mémoires comme
le symbole de la cruauté.
Les Huns sont un peuple asiatique turco-mongol, Des références à un peuple appelé Xiongnu (Hsiung-nu) existent dans les sources chinoises depuis -1200, faisant allusion aux ancêtres des Huns. Cette ancienne peuplade d' Asie centrale, s'épanouissait déjà à partir de l' Âge du bronze au deuxième millénaire à la suite du déclin des Scythes et établissent leur premier empire dans les régions du nord de la Mongolie (près du Lac Baïkal et dans la vallée de la Selenga qui correspond aujourd'hui à l'actuelle Bouriatie, entre 209 avant J.C. et 93 après J.C. pour migrer par la suite vers l' Europe Centrale, ou ils se mêlent aux populations franco-germaniques.
Un groupe appelé Huns européens et mené par Attila est considéré comme étant l’extension occidentale des Huns. L’établissement du premier état hun a été un des premiers aspects bien documentés de ce type de migration à cheval.
Leur religion
est assez obscure, basée certainement sur des rites chamaniques. Vers la fin de
leur empire, ils avaient également adopté un culte d'origine sarmate: le dieu
de la guerre symbolisé par une épée. Attila utilisa d'ailleurs le mythe pour
renforcer son aura et justifier sa campagne en Gaule.
Ces tribus nomades surpassèrent
les autres dans la maîtrise du cheval, grâce à leur promptitude et à leur étonnante mobilité,
ainsi qu’à la dextérité de leurs cavaliers, entraînés dès leur plus jeune âge.
Cette habileté, couplée à l’arc
court pouvant être utilisé depuis le dos de la monture, fut un avantage lors
des nombreuses batailles que livrèrent les Huns.
reconstitution d'un arc hunnique
Les Huns occidentaux sont décrits par les Romains et les Goths comme des hommes trapus, de petite taille, avec une tête large, le cou épais et de larges épaules, le torse bombé et un tronc épais sur des jambes courtes. Leurs traits sont décrits comme mongoloïdes et leur teint brun, avec une absence de barbe. Selon nos connaissances actuelles, 20 à 25% des Huns retrouvés dans les tombes étaient de type mongoloïde, la majorité étant de type européen. Les Huns et les Alains diffusèrent l’usage de la déformation crânienne parmi les Germains orientaux, surtout chez les femmes. Ces derniers abandonneront cette pratique après la défaite des Huns. La langue hunnique, jamais écrite, nous est peu connue. Les noms des rois huns retranscrits approximativement par les Grecs et les Romains témoignent d’une langue turque (liée au protobulgare et au mongol).
Ils pratiquaient l'infanticide des filles et le gérontocide.
Les Huns furent des éleveurs consommant principalement de la viande (en abondance, qu'ils mangent crue et qu’ils font aussi sécher) et des produits laitiers. La chasse avait également une grande importance dans leur économie, notamment la chasse des grands-roi pour l’alimentation de l’armée (cette chasse royale est une sorte de grande manœuvre préliminaire à la guerre).
Leur bétail fournissait également le cuir, la laine et les os. Le cuir servait à la fabrication des bottes, du harnachement, du carquois ; la laine à celle du feutre des tentes, des capes et peut-être des tapis.
Aspect dominant chez les Huns, leur efficacité militaire était due à l’excellence de leurs archers à cheval, à la résistance et au nombre de leurs chevaux, et à leurs qualités de cavaliers, facilitées par l’emploi de selles à arcades hautes. La cavalerie hunnique était opérationnelle été comme hiver. Sa rapidité lui permettait de prendre ses adversaires par surprise. La tactique des Huns consistait à attaquer en groupes de 500 à 1000 cavaliers, convergeant de diverses directions. Ils ouvraient la bataille de loin par des nuées de flèches au tir précis. Quand leur adversaire ripostait, ils s’écartaient, comme s’ils fuyaient, et l’attiraient à proximité d'autres groupes qui les attendaient embusqués. Dans d’autres cas, les troupes de réserve attaquaient le camp ennemi pendant que son armée poursuivait les autres. L’ennemi ainsi désorganisé, les Huns faisaient volte-face, et attaquaient l’adversaire de plusieurs directions en même temps, le massacrant avec leurs longues épées. Les Huns employaient la terreur pour briser toute résistance, par l’incendie et le massacre des populations civiles.
Les Huns utilisaient des arcs asymétriques
« reflex » à raidisseurs
d’os, des carquois en écorce de bouleau ou en cuir, et différents types de pointes de flèches : pointes en fer à trois ailettes (les plus utilisées), plates losangiques et massives en forme de clous, et celles en os servant pour la chasse.
L’épée longue et relativement mince, à double tranchant et souvent munie d’une garde de fer, était l’arme offensive principale des cavaliers huns avec l’arc et les flèches. Elle était accompagnée d’un coutelas à un seul tranchant, spécifiquement hunnique, et de lances.
Rapides, bien organisés,
les redoutables cavaliers huns adoptaient des tactiques typiques de la steppe:
démoralisation de l'ennemi, encerclement, pluie de flêches pour rompre les
rangs adverses puis charge épée longue à la main. Le lasso est également décrit
comme l'une de leurs armes caractéristiques par l'auteur latin Ammien
Marcellin.
Les épées droites à deux
tranchants pouvaient mesurer plus d'un mètre. Elles possédaient une garde en
plaque caractéristique en forme de losange. L'arc était asymétrique, c'est à
dire que la partie dirigée vers le haut était plus longue que celle du bas.
Cela ne gêne en rien la précision du tir mais rend l'arc plus maniable lorsque
l'on tire à cheval. L'arc était tellement important pour les huns que l'on a retrouvé
dans certaines tombes des placages en tôle d'or qui, d'après leurs formes,
étaient appliqués sur un arc en bois pour en faire une arme symbolisant le
commandement.
Il semblerait qu'au
moins deux types de troupes coexistaient: des cavaliers légers sans protection
particulières et utilisant principalement l'arc et des troupes plus lourdement
cuirassées ( a priori armures d'écailles) avec épée et lance de type
alano-sarmate.
l'empire des huns
Plus
de 1500 ans après l'écroulement de leur empire, les Huns sont toujours
synonymes de barbarie, de cruauté et de fureur guerrière. Mais la réalité est
plus complexe. Avant qu'Attila ne lance ses troupes contre les empires d'Orient
et d'Occident, les huns ont surtout été employés comme auxiliaires dans les
armées romaines. Utilisés en particulier contre les peuples germaniques qui
gênaient Rome (Burgondes du royaum ...